Pilotes : Olivier Germain (ESG UQAM), Amélie Jacquemin (Louvain School of Management) et Amira Laifi (EM Normandie).
Les structures et pratiques sociales sont porteuses de discriminations et d’oppression et affectent les parcours d’entrepreneur.e.s notamment dans leurs dimensions genrées. Les normes genrées désavantagent ou avantagent les entrenpreneur.e.s en termes d’accès aux ressources (Daou et al. 2022). Les stéréotypes influencent les jugements et comportements individuels et façonnent les attentes vis-à-vis des entrepreneur.e.s ainsi que leurs entreprises (Martiarena, 2022 ; Butticè et al. 2022 ; Liñán et al. 2022). Entreprendre suggère un intense travail relationnel où se pratique l’oppression tant que la libération.
Cet atelier s’intéresse à la manière dont les entrepreneur.e.s – comme protagonistes, activistes et/ou premiers acteurs.trices de la critique – parviennent à défaire les pratiques dominantes, mais aussi à façonner des pratiques alternatives, seul.e.s ou collectivement. Il aspire, à faire émerger de nouvelles directions de recherche et des pratiques qui ne reproduisent pas la subordination, la hiérarchie, les normes culturelles sexuées acceptées, et saisissent d’autres possibles (Kelly et McAdam, 2022 ; Ng et al. 2022).
Nous porterons ici un intérêt particulier aux dimensions identitaire, sociomatérielle et discursive au cœur de ce travail dans une visée transformatrice : Comment les identités se (dé)font ? Quelles possibilités d’altérité ? Quelles conséquences a le travail identitaire sur la sphère personnelle de l’entrepreneur.e et au niveau collectif ? Quel rôle jouent les objets, dispositifs, artefacts dans le travail entrepreneurial ? Comment les discours entrepreneuriaux sont-ils manipulés, (de)(con)tournés ? Quelles sont les conditions de production et circulation d’autres narrations ? Comment faire et défaire des imaginaires ?